LA VILLE D’HIVER D’ARCACHON

Au départ de votre maison d’hôtes Les Volets Violets, Arcachon ne se trouve qu’à quelques encablures…

C’est en longeant le terrain de golf que vous entrerez dans la cité dont les 4 quartiers évoquent toutes les saisons d’une année.

Mon préféré est celui nommé la Ville d’hiver car il recèle de magnifiques villas du 19eme siècle, qui sont un véritable enchantement. La variété de noms de ces villas est infinie et c’est ce qui fait son charme.

Les villas d’Arcachon

Dans l’avenue de Mentque, la villa Bellevue, située sur une crête voit à ses pieds se dérouler le panorama du bassin d’Arcachon.
Dans l’allée des Chênes, la villa Saint-Arnaud, habitée par Madame la Maréchale, porte le nom du vainqueur des Russes à l’Alma, en 1854.

Villa de la ville d'Hiver à Arcachon

Au 28 de l’Avenue Saintes Marie, on trouve la Villa Sainte Marie, construite sous le nom de Saint-Ange, (elle a appartenu au marquis de Campo), elle se nommera Sainte-Marie en 1893 quand les Frères des Ecoles Chrétiennes y créent une école de garçons.

Voici l’allée de Peymaou qui, en patois, signifie : trou du mal ; c’était un bas-fond mystérieux et solitaire, où, paraît-il, on avait le tort jadis de passer, on y voit la villa Bacon.

Dans l’allée Turenne, nous trouvons la villa Ausone : c’est un poète latin qui naquit à Bordeaux en 309.

Dans l’allée Jean Hameau, qui fut ainsi nommée en souvenir du père et grand-père des docteurs actuels, qui était lui-même médecin, nous trouvons la villa Actéon, le chasseur mythologique ayant eu la malheureuse indiscrétion de surprendre Diane au bain, que la déesse irritée changea en un cerf et qui fut aussitôt dévoré par ses chiens.

Alors comment ne pas se sentir hors du temps…ici…

En effet, le développement du quartier d’hiver d’Arcachon est avant tout une histoire de défi, mené par de grands hommes.

 

« Hier désert, aujourd’hui village, demain cité »

Telle était la devise édictée par le premier maire d’Arcachon en 1857, année qui voit l’arrivée du chemin de fer à Arcachon et, avec elle, le lancement d’un ambitieux projet : la construction de la Ville d’hiver.

Avant cette date, Arcachon se résume à quelques cabanes de pêcheurs construites sur les rives du Bassin.

Profitant de la mode émergente des stations balnéaires et de l’arrivée du train, les frères Pereire, financiers bordelais, vont fonder la « ville d’hiver ».

Sa construction débute en 1862, selon un plan global dont la conception revient en partie au jeune Gustave Eiffel.

En l’espace de 3 ans, ses principaux édifices de loisirs sont élevés : Casino, Grand Hôtel, … De quoi attirer les riches aristocrates et bourgeois auxquels sont destinées les somptueuses villas disséminées le long d’allées arborées.

Mais ce quartier a aussi une vocation sanitaire : le climat tempéré, l’air marin et les senteurs résinées de la forêt de pins devaient redonner santé et vigueurs aux victimes de la tuberculose.

Les allées sinueuses de la Ville d’Hiver – aucune voie n’est droite pour faire barrage aux courants d’air – abritent la plupart de ces belles villas, toutes différentes et chacune avec son histoire. La plupart d’entre elles existent toujours.

Petite anecdote croustillante d’un autre grand homme qui aimait Arcachon,

Le peintre Toulouse-Lautrec résidait régulièrement à Arcachon et s’adonnait à sa passion : le naturisme. Selon la légende, il se baignait nu en face du casino ou dans sa barque au milieu du Bassin….

Puisque nous parlons de barque, il en est un modèle, bien spécifique de la Baie.

La pinasse est l’embarcation tout à fait adaptée au milieu du bassin d’Arcachon. Son fond plat limite le tirant d’eau et son étrave haute est fonctionnelle face aux clapots et aux vagues.

Le nom de pinasse vient du pin, qui est le matériau principal qui compose cette embarcation.